Le Togo fait le bilan de sa lutte contre les pratiques traditionnelles préjudiciables aux enfants. Jeudi 11 mai 2023, Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma, ministre de l\’Action sociale, de la promotion de la femme et de l\’alphabétisation a lancé à Lomé, l’atelier bilan de mise en œuvre des actions de lutte contre les pratiques traditionnelles préjudiciables aux enfants.
Durant deux jours, l\’atelier qui réunit décideurs, autorités gouvernementales et traditionnelles, permettra d\’attirer l\’attention des parties prenantes sur les avancées dans la prévention des pratiques traditionnelles préjudiciables aux enfants au Togo.
Aussi devra-t-il permettre, d\’examiner les défis pour éliminer ces pratiques au Togo.
Selon Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma, ministre de l\’Action sociale, de la promotion de la femme et de l\’alphabétisation, le Togo a initié plusieurs actions pour lutter contre le phénomène dans le pays.
Il s’agit notamment du renforcement du mécanisme de dénonciation à travers la ligne verte Allô 1011, la mise en œuvre de 2015 à 2019 du programme national de lutte contre les grossesses et mariages chez les adolescentes en milieu scolaire et l\’élaboration en 2019 de la politique nationale du bien-être de l\’enfant.
A cela s\’ajoute, la formation en 2021 de 1650 leaders communautaires sur la protection des enfants et la construction en 2021 à Lomé et à Kara d\’un centre multifonctionnel de prise en charge holistique des survivances de violences sur le genre dénommé \’\’ One Stop Center\’\’.
Cependant la persistance des goulots d\’étranglement indique la nécessité d’accentuer la lutte contre le phénomène au Togo.
De la nécessité de relever les défis
Selon le tableau de bord de la protection de l\’enfant, de 2015 à 2018, 1593 enfants ont été victimes de mariages précoces ou forcés, 701 considérés comme des \’\’enfants sorciers\’\’, 334 placés dans les couvents, 16 victimes de mutilation génitale et 4 victimes d\’infanticide.
\’\’ Je voudrais vous inviter tous, à vous impliquer activement dans les échanges pour faire des propositions pertinentes et concrètes afin que les recommandations qui sortiront de vos discussions, nous permettent de mieux réorienter les stratégies et politiques et actions, devant concilier nos valeurs culturelles et les droits de l\’enfant \’\’ a lancé Mme Apédoh-Anakoma.
Notons que l\’initiative soutenue par l\’UNICEF, Plan International Togo et l\’UNFPA a également connu la participation de leurs représentants qui n\’ont pas manqué de renouveler leurs engagements à continuer par soutenir le Togo dans la lutte contre le phénomène.
Caleb AKPONOU